Marianne Margaté - Fil info - avril 2024

Le gouvernement a annoncé des coupes budgétaires atteignant 10 milliards d'euros, mettant directement en danger nos services publics, l'éducation et la santé. Voici en quoi ces coupes affecteront directement nos vies quotidiennes :

Le gouvernement réduit le budget travail de 1,1 milliard, mettant en péril 130 000 postes d'apprentis et supprimant 100 recrutements à l'Inspection du travail. Le programme 102 perd 227,9 millions, limitant l'aide aux chômeurs. Avec le projet France Travail, les chômeurs doivent accepter tout emploi, réduisant l'accès à l'assurance chômage même en période économique difficile. La moitié des coupes affecte la formation, avec 200 millions en moins pour le CPF et les apprentissages. Ces mesures, comme toujours, frappent les plus précaires.

Le budget de l'égalité femmes-hommes subit une coupe de 9,1 %, soit une diminution de 7 millions d'euros. Cette réduction contraste avec la promesse présidentielle de faire de l'égalité une grande cause, révélant un manque d'actes et de moyens. Pour lutter efficacement contre les violences faites aux femmes, la Fondation des femmes estime nécessaire un investissement de 2,6 à 5,4 milliards d'euros, alors que le budget alloué n'est que de 77 millions d'euros. Face à ces enjeux majeurs, un engagement financier significatif est essentiel.

La politique écologique subit une coupe drastique de 2,2 milliards d'euros. 1 milliard de suppression pour "Ma Prime Renov'“. Le Fonds vert perd 430 millions, équivalent à 48 collèges ou 500 écoles non rénovés. Les infrastructures de transport voient 341 millions en moins, et le développement des énergies renouvelables 196,5 millions réduits. Ces coupes contrastent avec les 30 milliards annuels nécessaires pour la transition climatique estimée par le rapport Pizani-Mahfouz.

L'éducation subit 690 millions d'euros de coupes, équivalent aux budgets de 438 écoles primaires, 54 collèges, et 14 000 élèves en situation de handicap non accompagnés. 38% des économies visent la Vie de l’élève, malgré 436 000 élèves en situation de handicap en France. 4 600 postes d'accompagnants spécialisés (AED, AESH) et 4 360 postes d'enseignants sont supprimés, compromettant l'égalité des chances malgré les défis révélés par l’enquête Pisa 2023.

Les coupes budgétaires retirent 230 millions d’euros de l’allocation adulte handicapé (AAH) et des aides aux établissements d’accompagnement par le travail (Esat), affectant 1,2 million de bénéficiaires de l'AAH. Ces réductions menacent particulièrement le financement des Esat, essentiel pour la rémunération des travailleurs handicapés, non reconnus comme salariés.

La culture fait face à une réduction de 204 millions d'euros, menaçant patrimoine et spectacle vivant. 96 millions sont spécifiquement retranchés de la création pour 2024, affectant auteurs, artistes, techniciens, et personnels, mettant en péril emplois et structures. Cette coupe budgétaire historique touche compagnies, ensembles, festivals, et opérateurs nationaux, ainsi que les aides à l'emploi direct.

La mission "Cohésion des territoires" subit une annulation de 736 millions d'euros, avec 300 millions en moins pour l'accès au logement, équivalent à une réduction des APL de 42 euros par an par bénéficiaire. Cette coupe menace la garantie d'un logement digne, essentielle pour l'intégration et la cohésion sociale, dans un contexte où 15 millions de Français souffrent de la crise du logement.

Le budget du ministère des sports est réduit de 50,5 millions d'euros, malgré des projets initiaux de rénovation d'équipements sportifs scolaires et le développement d'installations de proximité. Cette coupe survient paradoxalement pendant les Jeux olympiques, soulignant le désintérêt gouvernemental pour le sport.

La préoccupation croissante autour des champs électromagnétiques des lignes à haute tension et leur impact sur la santé publique m'ont poussée à interpeller la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités. L'ANSES a, dès avril 2019, soulevé des incertitudes, particulièrement sur la leucémie infantile et les maladies neurodégénératives dues à ces champs. L'agence préconise de limiter l'exposition, surtout chez les plus sensibles. L'ARS de Seine-et-Marne et la MRAe partagent cette prudence, illustrée par le litige à Villevaudé entre le maire et Nexity concernant le développement près des lignes électriques.

Cette situation appelle une réglementation claire, permettant aux collectivités de protéger efficacement la population. Je questionne donc la ministre sur les mesures à venir pour assurer la sécurité de tous, en particulier des plus jeunes et vulnérables. C'est notre devoir de garantir que nos décisions urbanistiques respectent la santé publique.

Je suis entièrement solidaire des parents d’élèves qui s’opposent à la décision de l’inspection académique de Seine-et-Marne de fermer, en dehors de toute concertation, une classe en élémentaire à l’école Marianne de Chauconin-Neufmontiers.

Il est à préciser également que cette école compte 17 enfants en situation de handicap, reconnus par la Maison départementale des personnes handicapées.

Il y a dans cette école un manque de postes d’accompagnants des élèves en situation de handicap auquel il faudrait remédier plutôt que de fermer encore des classes.

Cette demande de moyens supplémentaires pour les élèves en situation d'handicap fait partie des revendications exprimées dans ma question écrite du 8 février dernier :

En soutien à Mitry-Mory, auprès des travailleurs en grève de l'entreprise Darty.

Débat pour la réouverture de la ligne Ferté-Gaucher/Coulommiers

Rencontre avec des jeunes majeurs en séjour à Paris dans le cadre d’une découverte des institutions

À la découverte des sites de Air France Industries à Roissy Charles de Gaulle.

Villeparisis à la cérémonie de citoyenneté de remise des cartes électorales

À la Mitryenne, marche organisée en ce mois de l'égalité avec Anthony Gratacos et Nathalie Moine, conseillers départementaux de Seine-et-marne.

Non à la réforme bien mal nommée «Choc des savoirs»!

Accueil au Sénat deux équipes municipales de Seine-et-Marne, et leurs maires, Stephanie Barnier de Brou-sur-Chantereine et Marie Léal de Chauconin-Neufmontiers

Auprès des grévistes, contre les projets de réforme qui menacent les fondements de notre service public.

À Tancrou au festival No Limit Cars N’Bikes accueillie par le Maire Christian Tronche

La victoire contre le CETA au Sénat, menée par les sénateurs communistes, marque une avancée significative contre les accords de libre-échange. La suppression de l'article central du CETA, par un vote de 211 contre 44, ralliant à la fois la gauche et le groupe LR, est une claque magistrale portée à cet accord entre l’UE et le Canada. Ce tournant, fruit d’une lutte persistante, souligne profondément les défauts démocratiques, écologiques et sociaux de l’accord.

Appliqué sans consentement parlementaire depuis sept ans, le CETA symbolisait le pire visage de l’UE : un risque majeur pour notre autonomie alimentaire, une source de compétition injuste pour nos agriculteurs, et une réelle menace pour l’environnement. L’importation sans contrôle de produits canadiens, y compris ceux bannis en France comme certains pesticides, hormones de croissance et OGM, aurait pu se faire sans la moindre garantie de qualité.

La résistance sénatoriale met en évidence le besoin urgent de réévaluer la politique commerciale européenne, favorisant la protection environnementale et les droits des travailleurs face à un libéralisme débridé.

Cette victoire est un appel à repenser en profondeur nos accords commerciaux, pour une Europe plus équitable, transparente et démocratique.

Avec mes collègues Jean François Longeot et Pierre Barros de la Commission de l'Aménagement du Territoire et du Développement Durable, nous avons interpellé le Ministre délégué chargé des Transports, Patrice Vergriete, exprimant notre profonde inquiétude concernant le risque de fermeture de la ligne Flamboin-Montereau. Cette ligne, cruciale pour le transport ferroviaire de matériaux de construction entre l'est et le sud-est de l'Île-de-France, montre des signes alarmants de dégradation.

Malgré les travaux de régénération partielle effectués entre 2008 et 2011, une part significative du financement nécessaire à sa rénovation complète reste à trouver. Cette situation précaire menace de pousser certaines entreprises vers le transport routier, une alternative lourdement préjudiciable d'un point de vue environnemental et en contradiction flagrante avec les objectifs de la loi Climat et résilience d'août 2021.

Nous avons donc questionné le Ministre sur le plan d'action envisagé pour non seulement sauvegarder cette ligne essentielle mais aussi pour assurer le maintien d'un réseau ferroviaire robuste, capable de répondre aux besoins croissants du fret, évitant ainsi une augmentation des transports routiers, nettement plus polluants.

Vous souhaitez partager votre expérience ?

Afin de nourrir ses travaux, la commission d'enquête a lancé une consultation citoyenne en ligne pour recueillir l’avis des premiers concernés par la paupérisation des copropriétés : les habitants.

Vous pouvez participer à la consultation jusqu’au mercredi 15 mai 2024.