Le fil info - Décembre 2024

« Dans les perspectives terrifiantes qui s’ouvrent à l’humanité, nous apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille d’être mené. » – Albert Camus

Nous entamons cette nouvelle année dans un contexte politique inédit et incertain. La France vacille, sans majorité stable, tandis que l’ascension puis la chute rapide de gouvernements successifs laissent nos institutions en suspens. Au même moment, le climat s’emballe, Mayotte en subit de plein fouet les conséquences terribles, la précarité s’étend, et la colère sociale gronde toujours, notamment sur la question des retraites et sur les 250 plans de licenciement qui menacent plus de 200 000 emplois en France !

Rien de cela n’est une fatalité. Ici, en Seine-et-Marne, je vois chaque jour la force qu’incarne la solidarité de terrain. Des bénévoles, des agents publics, des associations, des élues et élus de tous horizons, des agricultrices, des salariés, des ouvrières, des enseignants, des infirmiers, des commerçantes, unis par la conviction qu’il est possible de faire autrement. Ensemble, nous pouvons transformer l’indignation en action, surmonter le découragement et bâtir une sociétéjustice sociale, respect de la planète et dignité humaine ne sont pas de vains slogans.

La paix dont parle Camus, c’est avant tout un projet collectif. Elle se conquiert en refusant la loi du plus fort, en restaurant la démocratie au cœur de nos institutions, et en mettant enfin l’intérêt général au-dessus de la course au profit. C’est un combat à mener contre les inégalités, le cynisme et l’inaction. C’est la volonté de travailler main dans la main, malgré nos différences, pour que chaque voix compte, pour que chaque vie soit protégée.

Cette aspiration à la paix dépasse nos frontières et s’inscrit dans un contexte mondial où les conflits se multiplient. En Afrique, l’instabilité perdure du Congo au Soudan, tandis que le Sahel, la Corne de l’Afrique et l’Éthiopie demeurent ensanglantés. Au Moyen-Orient, la Syrie est déchirée depuis plus d’une décennie, le Yémen saigne, l’Iran réprime, et la Palestine subit toujours l’oppression et les massacres. En Asie, l’Afghanistan, le Myanmar, et tant d’autres foyer de tension continuent de priver les peuples de liberté. En Europe, le conflit russo-ukrainien fait payer aux peuples un lourd tribut. Et partout, du Caucase aux Balkans, de l’Amérique latine aux frontières invisibles où l’on persécute des minorités, la paix reste à conquérir. Dans chacune de ces régions, des femmes se dressent en premières lignes, défendant leurs droits, la démocratie, la vie, au péril de leur liberté et de leur existence.

Notre solidarité doit se traduire en actes. Soutenir les résistances, épauler les associations, pousser à des coopérations internationales authentiques, exercer des pressions diplomatiques fermes. Il s’agit non seulement de mettre fin aux conflits, mais de bâtir, partout, une paix fondée sur la justice, l’égalité, et la reconnaissance de l’autre. La paix est un enjeu mondial, et son absence, là-bas, pèse aussi sur notre avenir ici.

Je crois profondément en cette exigence de transformation. Nous avons besoin d’engagement, d’opiniâtreté, de courage. Plus que jamais, 2025 doit être l’année de l’élan collectif, celle où, dans nos communes, nos quartiers, nos associations, nos entreprises, nous ne nous contenterons plus de simples promesses, mais ferons naître des solutions concrètes, à hauteur de nos espoirs, dans notre pays et au-delà.

À toutes et à tous, je souhaite une année de lucidité, d’audace, et d’actions partagées. Que 2025 soit l’année où la solidarité, la justice sociale, l’écologie et la démocratie sortent enfin renforcées de nos efforts communs, et où la paix, soutenue par le courage des femmes et des peuples résistants de Palestine, du Congo, du Soudan, d’Iran, de Syrie, d’Ukraine, du Yémen, et de tant d’autres lieux de souffrance, rayonne à travers le monde.

Bonne année, dans l’unité et la détermination.

J’ai interpellé le ministre des Transports sur la dégradation constante du service ferroviaire en Seine-et-Marne. L’absence de trains après 22h, les suppressions en cascade, les correspondances défaillantes… Cette situation crée un véritable “couvre-feu ferroviaire” qui pénalise lourdement les habitants de Seine-et-Marne.

Face à ce scandale, j’ai demandé des réponses concrètes : pourquoi n’avons-nous qu’un seul train BOA 812 pour réparer nos voies, alors que cet équipement made in Seine-et-Marne (fabriqué à Vaires-sur-Marne) permet une maintenance plus rapide et efficace ? Où sont les moyens pour moderniser notre réseau ?

Nos concitoyens sont contraints de reprendre leur voiture, impactant leur pouvoir d’achat et notre environnement.

Et quid de ceux qui n’ont pas de voiture ? Les commerces locaux souffrent, la vie sociale en est entravée.

Mais cette dégradation n’est pas une fatalité, c’est un choix politique !

Je demande :

 Un plan d’urgence pour la maintenance des voies,

 L’acquisition immédiate de nouveaux trains BOA 812,

 Le recrutement et la formation de personnel qualifié,

 Une vraie transparence sur le calendrier des travaux,

 Le renforcement des services de substitution.

La mobilité est un droit fondamental !

Il est temps que l’État prenne ses responsabilités pour garantir un service public ferroviaire digne de ce nom !

Alors que 65% des femmes salariées sont confrontées à des difficultés liées à leurs règles au travail, certains préfets s'acharnent à attaquer devant les tribunaux les collectivités qui osent accorder des autorisations d'absence aux agentes souffrant de règles douloureuses ou d'endométriose.


Cette situation est proprement scandaleuse. Comment peut-on, en 2024, ignorer à ce point la souffrance de millions de femmes ? Comment justifier que la France reste à la traîne quand le Japon a reconnu ce droit dès 1947 et que l'Espagne vient de franchir ce pas historique ?
J'ai donc interpellé la ministre de la Santé pour demander :

  • L'arrêt immédiat de ces recours préfectoraux indignes

  • La publication rapide d'un décret autorisant ces absences spéciales
    Il est temps que notre République reconnaisse enfin cette réalité physiologique et cesse de contraindre les femmes à choisir entre leur santé et leur travail !

à Montgé-en-Goële, aux 80 ans de la commémoration du crash de l’avion US Air Forces, avec M.le Maire, Pascal Hiraux

Aux obsèques de Madeleine Riffaud, grande resistante, décédée le 6 novembre dernier

À un colloque organisé par Marie-George Buffet et Jean-Paul Lecoq à l’Assemblée Nationale, en vue d’un projet de résolution demandant au gouvernement d’être aux côtés du peuple afghan.

Soutien aux travailleurs en lutte de GI Groupe, entreprise d’intérim et de placement, qui occupent leur agence à Roissy- en-France, pour préserver leurs droits

Rencontre une délégation du Front Démocratique Africain (FDA) de la République Démocratique du Congo (RDC) menée par Albert Mukulubundu

Rencontre avec les représentants CGT d’Air Liquide

À la ferme de Toussacq à Villenauxe-la-Petite à la rencontre des paysans organisés au sein de la coopérative Les Champs des possibles, en partenariat avec Terre de Liens - Ile-de-France

Manifestation à Paris pour défendre les services publics, avec mes collègues Pascal Savoldelli et Fabien Gay

À Sourdun, à la cérémonie d’accueil dans la nationalité française

À Nangis, à la remise de dons d’Octobre Rose à l’Association qualité du soin AQS par Yannick Guillo, président de la communauté de communes de la Brie Nangissienne

Visite du centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin-Neufmontiers

Marché de Noël à Chauconin-Neufmontiers aux côtés de sa maire, Marie Léal

Belle inauguration à Mitry-Mory, auprès de sa maire Charlotte Blandiot-Faride, de l’équipe municipale et de nombreux élus, du complexe sportif Robert Marchand

À Saint Pathus aux côtés du maire Benoit Dantec et du vice président de la Région Ile-de-France pour la signature du contrat d’aménagement régional qui attribue 900 000 € à la ville

J'ai interpellé la ministre du travail sur un phénomène inquiétant qui menace les droits des salariés : l'utilisation des fusions d'entreprises comme outil de régression sociale.
Dans le cas des entreprises GI Automotive, Kelly Services et ONEPI, nous assistons à un scénario malheureusement trop fréquent : une fusion qui risque de balayer d'un revers de main des années de conquêtes sociales (primes, RTT, télétravail...).
Plus grave encore, c'est la démocratie sociale elle-même qui est menacée avec la possible disparition du CSE, cette instance essentielle où s'exerce la voix des salariés.
Rappelons une vérité fondamentale : ces entreprises bénéficient chaque année de dizaines de milliards d'euros d'aides publiques. N'est-il pas légitime d'exiger en retour le respect des droits sociaux les plus élémentaires ?
J'ai donc demandé à la ministre d'agir concrètement pour :

  • Protéger les acquis sociaux lors des fusions

  • Garantir le maintien des instances représentatives du personnel

  • Assurer un véritable dialogue social dans ces moments critiques

La modernité d'une entreprise ne se mesure pas à sa capacité à démanteler les droits sociaux, mais à sa faculté à construire le progrès avec ses salariés.

Environ 80% des déchets inertes d’Île-de-France se retrouvent dans le nord de la Seine-et-Marne, et les sites se multiplient, souvent au mépris de nos espaces de vie et de l’opposition des habitants et des élus locaux. J’avais donc interpellé la ministre alors en charge de la transition écologique pour attirer son attention sur cette situation alarmante. Malgré les recommandations officielles appelant à un rééquilibrage régional, on assiste aujourd’hui à une véritable fuite en avant, aggravant les nuisances environnementales, accentuant le déclin de notre cadre de vie et la dégradation des terres agricoles, tandis que le développement de transports en commun, l’amélioration de l’offre de soins, ou encore l’implantation d’un centre hospitalier universitaire (CHU) demeurent quant à eux aux abonnés absents !

La réponse que vient de me faire le ministère de la transition écologique n’est pas à la hauteur des enjeux. Bien que la compétence soit placée sous l’autorité du Conseil régional, le ministère reconnaît, à demi-mot, la nécessité de réduire le nombre de sites, sans toutefois imposer une inversion de tendance sur le terrain. Les beaux discours sur la réduction de la mise en décharge d’ici 2025 ne suffiront pas : ce que nous attendons, c’est un moratoire immédiat sur toute nouvelle implantation de décharge ou agrandissement de site existant, et une application stricte et rapide des plans de prévention et de gestion des déchets.

La Seine-et-Marne n’a pas à payer un tribut aussi lourd ! Les habitants, les associations, les élus locaux et moi-même continuerons d’oeuvrer pour que notre département ne soit plus, par le laxisme et l’inégalité des décisions, la décharge à ciel ouvert de l’Île-de-France.

Lors du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS), j’ai défendu au Sénat un amendement pour mieux encadrer la téléconsultation.

En Seine-et-Marne, nous avons vécu une situation scandaleuse : l’entreprise H4D a installé des cabines de téléconsultation en empochant des sommes folles d’argent public (1,5M€ de crédit impôt recherche, 200 000€ de crédit innovation, 100 000€ par cabine financés par le département)… pour fermer brutalement quelques mois plus tard, laissant nos communes et nos habitants sans solution.

C’est exactement ce type de dérive que cet amendement visait à empêcher. La majorité sénatoriale a préféré attendre un nouveau rapport de la Cour des Comptes. Mais pendant ce temps, ce sont nos territoires qui trinquent !

La télémédecine ne doit pas être un business comme un autre. Il en va de la santé de nos concitoyens.

Je veux d’abord exprimer tout mon soutien et toute ma peine aux familles de Mayotte, frappées de plein fouet par le cyclone Chido. Les observateurs décrivent un silence écrasant, des rues désertes, des villages vides, comme si la vie elle-même s’était retirée. J’ai une pensée pour celles et ceux qui restent là, debout dans le vide, qui essaient de se raccrocher à un fil.

Le passage de Chido met en lumière des vulnérabilités enracinées dans des décennies d’inégalités, de sous-investissement et d’ignorance des besoins les plus fondamentaux des populations. Le statut même de Mayotte, rarement interrogé, soulève la question de la cohérence entre nos principes républicains et notre attachement aux fondements du droit international. En effet, l’ONU demande depuis 1976 la décolonisation de Mayotte.

Comprendre cette tension, c’est reconnaître que la catastrophe n’est pas qu’accidentelle. Nous ne pourrons avancer avec de simples replâtrages. Cette épreuve, malgré sa dureté, doit nous inviter à repenser nos priorités, à rompre avec la logique des marges délaissées, et à ancrer la justice sociale, la solidarité et la prise en compte sincère des besoins dans chacune des décisions à venir.

Je partage avec vous « Bwéni mawa » de M’Toro Chamou, un artiste qui incarne la ténacité, le refus de plier, et qui rappelle la force intérieure d’une culture née des combats et des métissages. Sa musique est le chant d’une identité fière, une preuve que, même au cœur de l’adversité, Mayotte ne cède pas.