Le fil info - Janvier 2025

L’adoption finale du projet de loi de finances 2025, laborieuse et marquée par le recours au 49.3, pose une question de fond : à qui sert ce budget ? Au-delà d’un accord négocié, le texte continue de consacrer d’importantes coupes dans les services publics, tout en ménageant largement les grands détenteurs de capitaux.

Cette logique est révélatrice d’un choix : perpétuer les mécanismes de concentration de la richesse, au détriment de celles et ceux qui ont besoin d’une intervention publique forte pour l’emploi, le logement ou la transition écologique. Alors que la création de valeur repose sur le travail et l’investissement collectif, les grandes marges bénéficiaires demeurent épargnées, tandis que la « rigueur » frappe davantage les ménages et les collectivités.

Nous touchons là aux ressorts profonds de l’économie : d’un côté, le potentiel humain et productif qu’il faudrait mobiliser pour répondre aux besoins sociaux et à l’urgence climatique ; de l’autre, la volonté de préserver sans partage la rentabilité des capitaux existants. Ce compromis budgétaire, s’il a le mérite de clarifier les positions, ne remet pas en cause la distribution inégale de la richesse, ni la hiérarchie des priorités qui en découle.

Pourtant, l’expérience montre que la vraie dynamique de la société ne peut se réduire à la satisfaction immédiate des marchés. L’innovation, la solidarité et la vitalité des territoires appellent une politique publique audacieuse, capable de libérer les énergies au bénéfice du plus grand nombre.

Quant à moi, je continuerai à plaider pour que le budget ne soit pas simplement un outil d’ajustement financier, mais qu’il devienne un levier de transformation sociale et écologique, valorisant le travail humain et démocratisant l’accès aux ressources. C’est à cette condition que nous pourrons répondre aux contradictions croissantes de notre temps et garantir un avenir digne à tous.

C’est pourquoi j’ai déposé, avec mes collègues des groupes parlementaires communistes, une proposition de loi qui s’articule autour de mesures d’urgence sociale et de justice fiscale, afin de dégager de nouvelles recettes et de financer une véritable transformation écologique et sociale.

Nous souhaitons notamment abroger la réforme des retraites, revaloriser les salaires et les minima sociaux, consolider les services publics et instaurer une fiscalité plus progressive, ciblant en particulier les superprofits et la rente.

Les communistes de Seine-et-Marne étaient déployés dans les gares des lignes R, P et E pour dénoncer la véritable galère que vivent des centaines de milliers de seine-et-marnais au quotidien et proposer des solutions concrètes visant à améliorer nos transports !

J’ai interpellé la Ministre de la santé sur l’injustice qui frappe les personnes devenues handicapées après 60 ans. Actuellement, elles ne peuvent pas bénéficier de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH), une aide pourtant essentielle pour financer les équipements adaptés et l’accompagnement quotidien dont elles ont besoin.

À la place, ces personnes doivent se tourner vers l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) ou le Chèque Emploi Service Universel (CESU). Or, ces dispositifs ne sont pas conçus pour répondre aux besoins spécifiques liés au handicap : ils sont souvent insuffisants, mal adaptés et ne permettent pas de garantir un maintien à domicile digne et sécurisé. Résultat : beaucoup de personnes en situation de handicap se retrouvent en grande difficulté, obligées de renoncer à des aménagements pourtant indispensables.

Vieillir avec un handicap ne doit pas être synonyme de précarité ou de renoncement. Il est urgent que ces personnes bénéficient d’un accompagnement à la hauteur de leurs besoins. J’ai demandé à la ministre quelles mesures seront mises en place pour garantir une égalité de traitement et le respect de la dignité de toutes et tous, quel que soit leur âge.

Avec Pascal Oltinghaus, Maire de la Genevray, devant le tribunal administratif de Melun, contre les forages pétroliers de Nonville.

Au lycée Moissan à Meaux, aux côtés des enseignants, des personnels et des parents d’élèves en soutien à leur mobilisation pour obtenir de réels moyens de la Région île de France face à la dégradation des locaux

Aux vœux de l’Union Sociale pour l’Habitat

Accueil d’une classe de 4ème du collège Erik Satie de Mitry-Mory pour une visite du Sénat

À Montereau-sur-le-Jard, rencontre avec Philippe Gravelle, président de la Fédération de Pêche de Seine-et-Marne

À Melun pour commémorer les 80 ans de la libération d’Auschwitz-Birkenau

À Crouy-sur-Ourcq, avec mon collègue sénateur Vincent Eblé, pour une visite du donjon

Avec Geneviève Sert, présidente de France Victimes 77, à l’audience solennelle du tribunal judiciaire de Meaux

À la rencontre des militants PCF de Montereau

À la rencontre des militants PCF de Nemours

Visite du ministre des transports Philippe Tabarot sur la plate-forme Paris-Charles de Gaulle pour un tour d’horizon des installations d’ADP et d’Air France

Aux vœux d’Action Logement

Aux vœux de la Confédération Nationale du Logement

À Vaux-le-Pénil, pour les voeux de la fédération du PCF 77

À Mitry-Mory pour le banquet de l’amitié

À Dammartin-en-Goële, à l’inauguration du city-stade avec le Maire, Vincent Clavier

Le 21 janvier, au Sénat, lors de l'examen du projet de loi de finances, j’ai dénoncé l’inaction face à une crise du logement dramatique.

4 millions de mal-logés, 330 000 sans-abri, dont 2 000 enfants dans la rue. Une situation indigne d’un pays riche.

Pendant ce temps, la rente foncière atteint 7 000 milliards d’euros. Taxée à seulement 1 %, elle pourrait dégager 70 milliards d’euros pour financer une politique ambitieuse.

Au lieu de cela, ce budget supprime 700 millions d’euros d’engagements et 1 milliard en crédits de paiement. Il abandonne des aides essentielles, aggravant encore la précarité.

Pourtant, nous avons les moyens d’agir :

  • Construire des logements sociaux accessibles à tous.

  • Rénover les passoires thermiques pour lutter contre la précarité énergétique.

  • Taxer la rente foncière pour garantir un logement digne à chacun.

Le logement est un droit, pas un privilège.

En tant que membre du groupe d’amitié France-Kenya au Sénat, j’ai interpellé le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur la situation préoccupante qui sévit dans le pays. Depuis des années, les plans d’ajustement structurels imposés par le FMI et la Banque mondiale ont précarisé les Kenyans, tandis que la répression politique et sociale s’intensifie. Liberté d’expression, droit de réunion pacifique et liberté syndicale sont systématiquement bafoués. En 2024, des manifestations massives contre une fiscalité injuste et des politiques austéritaires ont été réprimées avec une brutalité extrême : arrestations arbitraires, disparitions forcées, tortures et exécutions extrajudiciaires. Parmi les victimes, des citoyens, des travailleurs et des militants, dont le secrétaire général du Communist Party Marxist – CPM Kenya, Booker Omole, qui a échappé de justesse à une tentative d’assassinat.

Dans ce contexte de violence d’État, Nairobi doit accueillir, en 2026, le sommet France-Afrique, un événement qui inquiète les associations locales et internationales, redoutant une répression accrue pour étouffer toute mobilisation citoyenne. Ce sommet ne peut être une simple vitrine diplomatique, ignorant les violations des droits humains. Il doit être un levier pour exiger des garanties démocratiques, protéger les militants et défendre la justice sociale. J’ai ainsi demandé au ministre quelles actions concrètes la France prendra pour faire cesser la répression et garantir un sommet respectueux des libertés fondamentales. Il est urgent d’agir aux côtés des instances internationales pour mettre un terme aux abus et assurer aux Kenyans le droit à une souveraineté politique et économique réelle.

En tant que membre du groupe d’amitié interparlementaire France-Afrique Centrale, j’ai interpellé le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur la situation dramatique en République Démocratique du Congo. Goma, capitale du Nord-Kivu, est tombée sous le contrôle du M23, soutenu par l’armée rwandaise. Cette offensive meurtrière s’inscrit dans un cycle de violences qui dure depuis trois décennies, ayant fait des millions de victimes dans l’indifférence internationale. Pourtant, l’Union Européenne et la France continuent de financer le régime de Paul Kagame, facilitant ainsi le pillage des ressources congolaises. Il est impératif de mettre fin à cette complicité en abrogeant l’accord de coopération UE-Rwanda sur les matières premières, qui légitime ce saccage. J’ai demandé au gouvernement quelles actions concrètes seront mises en œuvre pour stopper ces agressions et sanctionner leurs responsables. De plus, le soutien à la création d’un tribunal pénal international est indispensable pour juger les crimes de guerre commis entre 1993 et 2003.

Ce pillage et les violences qui l’accompagnent ne sont pas nouveaux : depuis des siècles, la RDC est exploitée au profit de puissances étrangères et d’élites locales corrompues, plongeant la population dans la misère. Le Mapping Report de l’ONU (2010) documente ces crimes et recommande des poursuites judiciaires. Le Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix, milite pour la création de juridictions congolaises avec des magistrats internationaux, afin de briser l’impunité. Mais les mots ne suffisent plus : la France et l’Union Européenne doivent imposer des sanctions concrètes contre les États et dirigeants responsables de ces massacres. En parallèle, la situation politique en RDC se dégrade avec une répression croissante et une tentative de modification de la Constitution pour prolonger le mandat présidentiel. La France doit se positionner clairement contre ces dérives antidémocratiques et se tenir aux côtés du peuple congolais qui lutte pour la justice et la souveraineté de son pays.