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- Marianne Margaté - Fil info - Juillet 2025
Marianne Margaté - Fil info - Juillet 2025


Entre les 40 fermetures sèches prévues en juin et celles déjà annoncées en janvier, c’est l’incompréhension et la colère qui dominent chez de nombreux parents d’élèves, confrontés aux conséquences directes du désengagement de l’État.
À Montereau, l’école Villa Marie Louise va perdre une classe pour seulement 7 élèves manquants. À Collégien, l’école élémentaire Les Saules voit une fermeture programmée alors même que ses effectifs restent stables à la rentrée. Vendredi dernier, je me suis rendue sur place pour apporter mon soutien à la mobilisation des parents et de la municipalité.
Une des situations les plus préoccupantes est celle de l’école élémentaire du Boulay à Souppes-sur-Loing, où une classe doit fermer alors qu’elle accueille principalement des enfants issus du quartier HLM Bellevue, déjà fortement touché par la précarité.
Chaque année, les inscriptions tardives dues au fort turnover rendent les prévisions difficiles, mais tout le monde sur place connaît cette réalité.
L’indice de positionnement social y est extrêmement faible (89 en 2024 contre 92 en 2022), et les élèves à besoins particuliers sont nombreux, sans les moyens suffisants pour un accompagnement adapté. Dans ces conditions, fermer une classe signifie surcharger les autres, créer des doubles niveaux complexes, et aggraver des inégalités déjà criantes.
Face à cela, je m’engage pleinement aux côtés des parents d’élèves et des équipes éducatives pour demander à Monsieur le Recteur une révision urgente de ces décisions injustes et incompréhensibles.
![]() Le ministre de la Santé a présenté, le 27 juin, sa carte des 151 intercommunalités “zones rouges”, destinées à accueillir des généralistes bénévoles deux jours par mois : la Seine-et-Marne n’y figure pas, tout comme le reste de l’Île-de-France. Ce refus de la reconnaître comme territoire prioritaire est d’autant plus incompréhensible que le département est déjà classé 99ᵉ sur 101 pour sa densité médicale, avec seulement 89 médecins pour 100 000 habitants, aux résultats catastrophiques, surtout en milieu rural. Il y a un an, le 10 avril 2024, j’ai interpellé la ministre par une question écrite pour obtenir le classement de la Seine-et-Marne en zone d’intervention prioritaire (ZIP), soulignant que des territoires comme Vaires-sur-Marne, Brou-sur-Chantereine et tant d’autres, subissaient des situations encore plus graves, sans aides ni aides d’installation. Dans le même mouvement, lors d’un grand parcours de 375 km à travers notre département, entre le 7 et le 20 juin, Anthony Gratacos et Nathalie Moine, conseillers départementaux de Seine-et-Marne, ont porté l’exigence d’un Centre départemental de santé et d’un CHU sur notre territoire, pour salarier des praticiens et former sur place les futures générations de médecins. Le 20 juin, ils ont déposé un amendement au Conseil Départemental, proposant l’instauration de ce Centre départemental : un outil simple et éprouvé, à l’instar du modèle de Saône‑et‑Loire, qui a permis un médecin salarié du département à moins de 15 minutes pour tous les habitants. La majorité au Conseil a rejeté l’amendement, préférant s’en tenir au “marketing territorial” pour attirer les nouveaux médecins plutôt que de s’emparer d’une solution efficace. Résultat : double peine pour les Seine-et-Marnais : écartés du plan national alors que le diagnostic est clair, et privés d’un outil concret proposé localement pour y remédier. Refuser l’appui de l’État puis saboter nos propres propositions revient à condamner des patients à attendre des semaines, voire des mois, pour un simple rendez-vous. | ![]() J’ai déposé une question écrite à la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles au sujet du secteur 3, et plus précisément de son arrivée à Compans. Le secteur 3 permet aux médecins d’exercer hors convention : leurs honoraires sont totalement libres et quasiment pas remboursés. Cette pratique est l’antithèse du principe fondateur de la Sécurité sociale, qui veut que chacun se soigne selon ses besoins, pas selon son portefeuille. La proportion de médecins en secteur 3 reste marginale mais progresse. C’est une forme avancée de privatisation de la santé qui instaure une véritable fracture de classe dans l’accès aux soins. Je demande donc son interdiction et l’affectation de financements adéquats à un service public de santé, afin de tendre vers un remboursement à 100 % par la Sécurité sociale tout en revalorisant, si nécessaire, la rémunération des personnels médicaux. Ce qui se passe à Compans, en Seine-et-Marne, illustre la dérive : depuis 2014, la commune loue aux médecins un cabinet de 100 m² (trois bureaux, salle d’attente, cuisine, box, ascenseur, deux places de parking), pour un loyer qui à l’installation était de 150€ par mois, et désormais, en accord avec les médecins, de 944€. Sans prévenir, ces praticiens basculeront en secteur 3 le 14 juillet 2025. Compans est un village populaire, attenant à Mitry-Mory et à la plus grande zone industrielle de Seine-et-Marne, forte de plus de 6 500 salariés. Ici, 60 € la visite remboursée 0,61€signifiera renoncer à se soigner. Dans un département déjà frappé par la désertification médicale, c’est un coup porté à la commune et une absurdité économique. Les élus de Compans, et son maire, Joël Marion proposent une réunion quadripartite réunissant la Sécurité sociale, l’ARS, le conseil municipal et les médecins pour sortir de cette crise. La réponse est désormais attendue de de la ministre : quelles mesures prendra-t-elle pour soutenir cette démarche et, plus largement, mettre fin à l’extension du secteur 3 ? |

La majorité sénatoriale a voté la proposition de loi centriste qui autoriserait boulangers, fleuristes, commerces alimentaires, cinémas et théâtres à faire travailler leurs salariés le 1ᵉʳ mai. Je rappelle qu’il s’agit du seul jour à la fois férié, chômé et payé consacré à la puissance du travail devenu maître de son temps ; toute dérogation existante est déjà strictement limitée aux activités impossibles à interrompre, comme les hôpitaux.
Le 1ᵉʳ Mai est né au cœur de la lutte pour la journée de huit heures : il incarne la négation active de l’exploitation, cette suspension annuelle où la marchandise abdique et où les travailleuses et travailleurs se célèbrent comme sujets de l’histoire, non comme simples moyens de production. Ouvrir les boutiques ce jour-là, c’est vouloir plier la mémoire ouvrière à la logique du comptoir et entacher la date qui rappelle que le capital n’a jamais concédé un droit sans y être contraint.
Il faut rappeler que chaque conquête sociale traverse des moments contradictoires : d’abord la lutte, puis l’affirmation, quand la loi consacre un droit. Vient ensuite la négation lorsque le capital cherche la brèche, et enfin, la négation de la négation quand la brèche se mue en norme, et le droit se vide de son sens. La proposition de loi se situe au second moment : elle ouvre la faille sous prétexte d’« usage traditionnel » du muguet ou de « continuité culturelle ». Une fois l’exception instituée, la logique de la valeur reprendra sa marche et réclamera demain la banalisation, puis l’abolition des compensations salariales. Le débat sur le travail dominical a déjà servi de laboratoire à ce processus, comme le montrent les reculs successifs sur les majorations de salaire et le repos compensateur.
Certes, l’argument est habile : présenter l’aliénation comme un choix individuel. Mais le lien de subordination qui définit le salariat transforme le « je veux bien » en « je dois », surtout dans les très petites entreprises où refuser revient à risquer le licenciement ou la fin de contrat. Les huit confédérations syndicales viennent de rappeler à l’unisson que l’on ne choisit pas librement sous la menace de perdre son gagne-pain.
Alors, avec mes camarades sénateurs nous nous y opposons. Parce que cette attaque nie la portée d’un jour arraché au capital par la lutte ; parce qu’elle amplifie la fragmentation du temps commun, verrou stratégique qui empêche les travailleuses et travailleurs de se reconnaître comme classe ; parce qu’elle dévoile, derrière la façade de la tradition, l’éternel besoin de valoriser chaque minute qui échappe encore au profit.
Le 1ᵉʳ Mai doit rester le moment où les travailleurs se pensent comme horizon de l’humanité, pas comme supplément dominical de chiffre d’affaires !

![]() Melun – Réception du 14 juillet à la préfecture avec le sénateur Vincent Eblé ; Dikran Zakeossian, maire de Moret-Loing-et-Orvanne et son adjoint Hervé Jochmans ; Frédéric Bouche, maire de Villeparisis. ![]() Collégien – Inauguration du pôle éducatif avec Marc Pinoteau, maire de Collégien, et de nombreux élus municipaux : un équipement ambitieux pour les jeunes de 0 à 18 ans. ![]() Mitry-Mory – Tournée des associations aux côtés de Charlotte Blandiot-Faride, maire ; tir à l’arc, rugby, football, puis la festive « soirée des 5 continents ». ![]() Châteaubleau – Visite exceptionnelle du site gallo-romain avec Pierre Ouzoulias, sénateur, Jean-Marc Desplats, maire de Châteaubleau, Yannick Guillo; Président de la communauté de commune de la Brie Nangissienne, François Deysson, Président de l’association des maires ruraux 77, et Fabien Pilon de l'association La Riobé. ![]() Champs-sur-Marne – Kermesse de l’école Pablo-Picasso avec la Maire Maud Tallet et Fatima Zahrae Echahb, Président des parents d’élèves ![]() Ferrières-en-Brie – 80e anniversaire du Secours Populaire avec Brigitte Berlan, présidente du Secours populaire de Seine-et-Marne : solidarité et humanité célébrées par 1300 bénévoles seine-et-marnais. ![]() Paris – Mobilisation avec Ian Brossat, sénateur de Paris et plusieurs parlementaires pour l’encadrement des loyers : un dispositif essentiel à pérenniser et généraliser au-delà de 2026. ![]() Meaux – Remerciements au sous-préfet Sabri Hani et accueil du nouveau sous-préfet Julien Kerdoncuf ![]() Mitry-Mory – À l’école Couperin, élèves en colère, enseignants, parents et élus unis contre des classes surchargées et pour l’ouverture d’une 9ᵉ classe | ![]() Vaires-sur-Marne – Visite impressionnante du chantier ferroviaire du train BOA 812 avec les salariés de la SNCF et de TSO. Un enjeu majeur pour la régénération urgente du réseau ferroviaire français. ![]() Compans – Aux Médiévales avec Anthony Gratacos, conseiller départemental, et Joël Marion, maire : ambiance chaleureuse et familiale, spectacle vivant et culture locale à l’honneur grâce à Nicolas, Companais passionné. ![]() Villevaudé – Fête du village avec Nicolas Marceaux, maire de Villevaudé : soirée exceptionnelle placée sous le signe de la convivialité. ![]() Paris (CESE) – Présentation par Marie-Noëlle Lienemann et Maud Lelièvre du rapport sur « l’habitat face aux défis sociaux, territoriaux et écologiques ». Urgence d'une grande loi sur le logement social et abordable ! ![]() Compans – Réunion publique sur l’accès aux soins animée par Joël Marion, maire, Anthony Gratacos, conseiller départemental, et Yves Lagües-Baget, maire de Champeaux et secrétaire de l’AMR 77 ![]() Collégien (École des Saules) – Soutien contre la fermeture de classe ![]() Lagny-sur-Marne – Échanges avec Adrien Beaumel, directeur de Santé 77 Nord et Alexandra Onnée, directrice de l’association Reliage, sur les soins palliatifs et l’aide à domicile. ![]() Champs-sur-Marne – Cérémonie de parrainage républicain pour Sabine, Gahoussou et Julien, avec Maud Tallet, maire de Champs-sur-Marne, les députés Arnaud Bonnet et Maxime Laisney, RESF77 et Turbulences : la fraternité républicaine en acte. ![]() Armentières-en-Brie – Mobilisation aux côtés du maire Vincent Carré, des élus et des parents contre la fermeture d’une des 4 classes de la commune |

Le 11 juillet, au Sénat, en recourant à la procédure autoritaire du « vote bloqué », Rachida Dati met un terme brutal au débat démocratique sur la réforme controversée de l’audiovisuel public. Concrètement, le vote bloqué empêche les sénateurs de débattre et d’amender librement le texte, les obligeant à voter en bloc, sans nuance.
Cette manœuvre traduit les rapports de force en jeu : confronté à la faiblesse intrinsèque de sa réforme, le gouvernement choisit de bâillonner les parlementaires plutôt que d’accepter la contradiction démocratique. Derrière cette réforme se cache en effet une logique de marchandisation de l’information, menaçant directement l’indépendance éditoriale qui devrait caractériser un véritable service public audiovisuel.
Le parallèle avec l’accord récent entre le gouvernement et le Rassemblement National à l’Assemblée nationale pour empêcher tout débat est alarmant : c’est bien une stratégie répétée d’évitement démocratique qui est mise en œuvre pour imposer une réforme contestable, au service d’intérêts privés et politiques.
Nous refusons cette confiscation du débat démocratique sur l’autel de l’agenda politique personnel de Mme Dati. Défendre le service public audiovisuel, c’est défendre notre droit collectif à une information libre, indépendante et diverse.

Le Sénat vient de rendre public le rapport de la commission d’enquête pilotée par mon collègue sénateur communiste Fabien Gay, sur les aides publiques aux entreprises. Ce travail rigoureux éclaire enfin l’opacité entretenue depuis trop longtemps : 2 267 dispositifs recensés, deux tiers sous forme de subventions directes, souvent distribuées sans critères précis ni contreparties réelles.
Entre 2022 et 2024, alors que les aides coulaient à flot, le nombre de plans sociaux en France a doublé ! Voilà le scandale : l’État finance, les entreprises licencient.
La commission demande donc que chaque euro public versé soit désormais lié à des obligations claires : maintenir les emplois, protéger l’environnement, garantir l’ancrage territorial. Une transparence totale doit être instaurée, accompagnée d’évaluations régulières et indépendantes, et du remboursement immédiat en cas de manquement aux engagements.

J’ai voté pour la proposition de loi Zucman : un prélèvement plancher de 2 % sur la part de patrimoine qui dépasse 100 millions d’euros. À peine 1 800 ultra-riches sont concernés, mais cela représente 15 à 25 milliards d’euros par an réinjectés dans la vie réelle. Concrètement, déclarer 150 millions coûtera 3 millions de plus ; un empire de 500 millions, 10 millions. Rien qui empêche ces fortunes de spéculer ou d’entretenir leurs yachts, mais assez pour rouvrir des lits d’hôpital, isoler des logements et moderniser le rail.
Pourquoi cela ouvre-t-il une brèche ? Parce que toute plus-value naît du travail vivant : sans salarié·es, pas de dividendes, pas de bulles financières, pas de capital fictif. Pourtant, cette richesse socialement produite s’évapore dans des holdings globe-trotteuses tandis que les services publics suffoquent. En 2024, les fortunes des milliardaires ont grossi trois fois plus vite qu’en 2023 ; dans le même temps, cinq milliards de personnes ont vu leur patrimoine stagner ou reculer. Les 10 % les plus riches détiennent déjà 163 fois ce que possèdent les 10 % les plus pauvres. L’impôt plancher n’est donc qu’un premier rappel à la réalité : prélever là où la valeur s’accumule pour financer l’école, l’hôpital et les infrastructures qui permettent au capital de prospérer.
Le rejet de ce texte par le Sénat et le refus de la droite sénatoriale n’étonnera personne : elle défend la liberté du capital à esquiver la solidarité. Nous, au contraire, voulons faire circuler cette valeur jusqu’à la socialisation des investissements stratégiques et au contrôle démocratique de la finance. Car taxer les ultra-riches en France ne suffira pas si l’argent s’évade aussitôt vers les paradis fiscaux ; il faudra couper le robinet des flux spéculatifs et avancer, aux côtés d’autres pays, vers un contrôle des capitaux.
En clair : tant que l’extrême richesse restera hors du bien commun, la société sera sous austérité. Nous choisissons l’inverse : rendre au travail ce qu’il crée, planifier l’investissement utile et rouvrir la voie d’un avenir partagé.

Avec @ericlombard, nous avons reçu ce matin le rapport « Banque de la rénovation ».
La rénovation des logements est un chantier colossal : 96 Md€/an d’ici 2030.
📌 Objectif : lever les freins bancaires, en particulier en copropriété.
➡️ Prêt collectif simplifié
➡️— Valérie Létard (@valerieletard)
1:25 PM • Jul 11, 2025

























