Marianne Margaté - Fil info - Novembre 2025

Alors que le Sénat examine le Projet de Loi de Finances pour 2026, les décisions prises à Paris auront un impact comptable immédiat sur les communes. Le Gouvernement demande aux collectivités de participer au redressement des comptes publics. Rappelons que les collectivités locales ne sont pas responsables du déficit de l'État. Contrairement à l'État, les mairies ont l'obligation légale de voter leur budget à l'équilibre. Les priver de ressources revient donc à leur faire payer une dette qu'elles n'ont pas constituée.

En Seine-et-Marne, l'addition est lourde. 317 communes et 21 intercommunalités de notre département sont directement touchées. Rien que pour le dispositif de contribution au redressement (DILICO), la perte s'élève à 29,5 millions d'euros pour nos villes et villages, et près de 15 millions d'euros pour les intercommunalités. Au total, ce sont plus de 44 millions d'euros qui manqueront pour financer les services locaux.

Le DILICO (Dispositif de Lissage des recettes) voit son montant doubler au niveau national pour atteindre 2 milliards d'euros. Présenté comme une mesure technique, il s'agit concrètement d'un prélèvement direct sur les recettes de fonctionnement des collectivités, privant les maires de ressources indispensables pour leurs projets. À cela s'ajoute la baisse de la DCRTP et des dotations d'investissement. Le « Fonds vert », essentiel pour la rénovation énergétique des écoles ou l'éclairage public, est par exemple amputé de 500 millions d'euros. Enfin, la fusion des dotations locales (DETR, DSIL) au sein d'un fonds unique s'accompagne d'une réduction de 200 millions d'euros de l'enveloppe globale.

Ces mécanismes menacent directement le service public local. Moins de dotations et plus de charges, obligent mathématiquement les élus à des arbitrages difficiles. Concrètement, cela se traduit par une baisse de l'investissement public, des risques de suppression d'emplois locaux et une capacité réduite à répondre aux besoins de la population. Cela fragilise également le tissu associatif, qui dépend des subventions municipales pour fonctionner.

Au Sénat, je m'opposerai à cette logique d'austérité locale. L'État dispose d'autres leviers, notamment le rétablissement d'une justice fiscale sur les grandes fortunes et les multinationales, plutôt que d'organiser la pénurie des ressources dans nos communes. Je défendrai le droit des élus locaux à disposer des moyens nécessaires pour protéger et servir leurs habitants !

Se soigner ne devrait pas être un luxe. Pourtant, payer pour se garer à l'hôpital public devient la norme !

J'ai officiellement interpellé la ministre de la Santé sur ce scandale.

Partout, des concessions privées transforment l'accès à nos hôpitaux en business. C'est une honte pour notre service public et une profonde injustice sociale.

Cette situation est une double peine pour les patients et leurs familles :

  • Pour les malades chroniques qui doivent venir souvent.

  • Pour les familles modestes qui viennent soutenir un proche.

  • Pour tous ceux en zones rurales ou périurbaines où la voiture n'est pas un choix, mais une obligation pour accéder aux soins !

Faire du profit sur la maladie et l'inquiétude, c'est inacceptable.

J'ai donc demandé à la ministre ce qu'elle compte faire concrètement pour :

  1. Interdire toute forme de concession privée pour les parkings hospitaliers.

  2. Assurer la gratuité TOTALE du stationnement dans tous nos établissements publics de santé.

L'hôpital doit rester un bien commun, pas une machine à cash. Des solutions existent pour financer ce droit : arrêtons de faire payer les malades et mettons enfin le Capital à contribution !

Le projet du CDG Express illustre parfaitement une logique que je dénonce : les bénéfices pour les voyageurs d'affaires et les touristes, les nuisances pour les habitants des villes populaires !

Mitry-Mory est la SEULE commune qui subit la construction de nouvelles voies ferrées pour ce projet... sans MÊME avoir un arrêt de train !

Depuis plus d'un an, avec les élus locaux nous alertons sur l'insuffisance des protections acoustiques prévues pour les riverains.

J'ai participé le 17 octobre dernier à une réunion avec Charlotte Blandiot-Faride, Maire de Mitry-Mory et les préfets. Le constat est amer : un an après nos premières alertes, les problèmes ne sont toujours pas réglés.

Les exigences de la ville, que je soutiens pleinement, sont pourtant claires et légitimes :

  • De vraies protections phoniques complémentaires pour les habitants.

  • Le prolongement du mur anti-bruit et une amélioration de son apparence.

  • Des mesures de compensation, notamment la réfection des routes massivement dégradées par le passage quotidien de près de 150 camions de chantier.

C'est le sens de la question écrite que je viens d'adresser au ministre des Transports : L'État et Aéroports de Paris (ADP) doivent débloquer les moyens financiers nécessaires pour répondre à ces demandes.

Je demande également, avec les élus, une réunion rapide avec SNCF Réseau pour que les travaux de protection soient faits AVANT la mise en service du train.

La concertation c'est bien, les RÉSULTATS concrets pour les habitants, c'est mieux !

Paris. Avec les camarades de la CGT Cheminots, manifestation aux côtés des retraités contre le budget 2026.

Grandpuits-Bailly-Carrois. Assemblée des Maires Ruraux. Merci au président sortant François Deysson, félicitations à Angélique Mercier et bravo à la maire Édith Théodose pour le concert.

Mary-sur-Marne et Lizy-sur-Ourcq. Commémorations du 11 novembre avec les maires Yves Parigi et Maxence Gille.

Charny. Réveil de la compagnie de tir à l'arc après 86 ans. Un moment de patrimoine partagé avec le maire Xavier Ferreira.

Paris. Passation à la CGT Cheminots Paris Est. Merci à Samy Charifi pour nos combats communs et félicitations à Maxime Le François.

Paris. Au Congrès des Maires avec la Coop des élus pour dénoncer le projet de loi de finances qui siphonne les ressources des communes et menace le service public local.

Chelles. Clôture du congrès départemental du Secours Populaire avec la Présidente Brigitte Berlan.

Meaux. Cross départemental du SDIS 77.

Mary-sur-Marne. Inauguration de la rue Arnaud Beltrame avec le maire Yves Parigi.

Brie-Comte-Robert. Mini salon de l’agriculture avec le maire Jean Laviolette. Soutien aux éleveurs qui préservent la biodiversité loin des logiques industrielles.

Aéroport de Roissy. Mobilisation contre le transit d’armes vers Israël. Aux côtés de ma collègue Raymonde Poncet-Monge pour refuser la complicité de la France.

ILS FONT TOURNER NOS HÔPITAUX. L'ÉTAT LEUR MET DES BÂTONS DANS LES ROUES.

Je veux parler des PADHUE (Praticiens à diplôme hors Union européenne).

Ils représentent 7,5% de nos médecins inscrits (17 619 praticiens !). Ils sont en première ligne, essentiels pour faire face à la pénurie médicale que la France a elle-même organisée.

Pourtant, au lieu de les reconnaître, on les maintient dans une précarité institutionnelle :

  • Procédures de titularisation opaques et stigmatisantes.

  • Postes sous-rémunérés pour des qualifications identiques.

  • Incertitude permanente sur le renouvellement de leur titre de séjour.

L'ABSURDITÉ ATTEINT DES SOMMETS EN SEINE-ET-MARNE !

Pour pallier la pénurie et assurer la continuité des soins, le Grand Hôpital de l’Est Francilien (GHEF) a versé des indemnités à ces médecins.

La situation est déjà ubuesque, mais voilà que le Trésor public vient de leur réclamer le REMBOURSEMENT de 2,7 MILLIONS d'euros !

On leur demande de sauver l'hôpital, puis on les pénalise financièrement pour l'avoir fait. C'est le monde à l'envers.

STOP À CETTE HYPOCRISIE.

Ces médecins ne demandent pas la charité, ils demandent la justice et le respect.

Je demande :

  1. Un déblocage de moyens dans le PLFSS pour mettre fin immédiatement à cette situation aberrante en Seine-et-Marne.

  2. La RÉGULARISATION SYSTÉMATIQUE des PADHUE qui exercent chez nous depuis des années.

Nous avons déposé avec le groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky un projet de résolution au Sénat pour condamner fermement le blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis contre Cuba.

Depuis plus de 60 ans, cette politique unilatérale constitue une agression illégale au regard du droit international. C'est une mesure inhumaine qui viole les droits humains du peuple cubain, le privant de produits de première nécessité et entravant son développement.

Ce blocus est aggravé par l'inscription injustifiée de Cuba sur la liste américaine des États soutenant le terrorisme, une décision qui empêche toute transaction financière internationale et aggrave les pénuries.

Face à cette situation intolérable, nous appelons le Gouvernement français à : Réaffirmer que toute mesure unilatérale visant à provoquer des changements politiques dans un autre État contrevient à la Charte des Nations unies. Agir concrètement pour la levée totale de l'embargo, notamment en soutenant une résolution contraignante à l'ONU. Défendre au sein de l’Union européenne une politique de coopération économique, scientifique et culturelle avec Cuba, fondée sur le respect et le développement durable.

Membre du groupe d'amitié inter-parlementaire France-Afrique centrale, j'ai interpellé aujourd'hui le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur la situation au Cameroun, qui est des plus préoccupantes.

À 92 ans, le président actuel souhaite entamer un 8e mandat, alors que son règne autoritaire a fortement participé à la désagrégation sociale et économique du pays. Une situation aggravée par l'existence de nombreux prisonniers d'opiniondans les geôles camerounaises.

Je suis extrêmement inquiète face au délitement du pays : violences meurtrières massives dans les régions anglophones, délabrement des routes, coupures d'eau et d'électricité (délestage), effondrement des secteurs de l'enseignement et de la santé, et une vie chère qui étouffe la population. Tout cela constitue une atteinte grave aux droits économiques, sociaux, civils et politiques du peuple camerounais.

Face à cela, des voix s'élèvent et une mobilisation citoyenne s'organise. Ces derniers jours, les exigences démocratiques se sont exprimées massivement, notamment pour obtenir la proclamation de résultats électoraux conformes à la réalité des urnes.

La réponse du pouvoir est une répression féroce : on rapporte des tirs à balles réelles, des blessés, au moins 4 morts, une opposition sévèrement réprimée dont les membres de l'UPC-MANIDEM.

La France, de par ses liens historiques, qui se sont souvent écrits avec le sang lors des luttes de libération, et sa présence économique importante, ne peut rester silencieuse devant le désastre que vit ce pays.

J'ai donc demandé au ministre ce que la France compte faire concrètement pour s'exprimer en soutien aux exigences de transparence électorale et pour demander la libération immédiate de tous les prisonniers d'opinion.

Nous devons être aux côtés du peuple camerounais qui lutte pour ses droits et la démocratie.