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Marianne Margaté - Fil info - Septembre 2025

![]() Manifestation du 18 septembre à Paris avec Pascal Savoldelli et Évelyne Corbière Naminzo, sénateurs du groupe CRCE-K | ![]() Manifestation du 18 septembre à Meaux |
Les mobilisations des 10 et 18 septembre ont résonné dans tout le pays comme l'expression d'une société parvenue à un point de rupture. L’ampleur de cette journée signale que les fondations mêmes de notre contrat social sont interrogées. L’instabilité politique que nous traversons, marquée par des changements gouvernementaux successifs reflète les mutations économiques profondes qui redéfinissent les équilibres au sein de notre société.
Nous vivons une époque où les récits qui structuraient notre consensus s'effritent. Au premier rang de ces récits figure celui de la dette publique, souvent présentée comme une fatalité exigeant des sacrifices inévitables. Cette perspective tend cependant à masquer une réalité plus fondamentale : celle d'une économie en stagnation, où la création de richesse ralentit durablement.
Dans un tel contexte, la question de la répartition devient centrale et conflictuelle. Lorsque la croissance n'est plus au rendez-vous, le choix de maintenir et d’augmenter les profits impose des sacrifices au plus grand nombre. C’est les politiques de rigueur : réduction des dépenses publiques, pression sur les revenus du travail, fragilisation de la protection sociale, apparaissent alors comme les instruments privilégiés pour augmenter le taux de profit au bénéfice d’une infime minorité. Elles dessinent une orientation où ce coût est supporté par le plus grand nombre.
À ce sujet le travail de la commission d’enquête sénatoriale, porté par mon collège Fabien Gay, objectivant 211 milliards d’euros d’aides annuelles aux entreprises sans conditionnalité rigoureuse, a révélé l'ampleur des choix opérés. En mettant en regard ce soutien massif et les coupes budgétaires demandées à nos collectivités, à nos hôpitaux et à nos écoles, une contradiction majeure est apparue au grand jour.
C’est cette contradiction qui mine la légitimité de l'action publique. Le consentement à l’effort repose, fondamentalement, sur un principe de réciprocité et d'équité. Lorsque ce principe est perçu comme rompu, lorsque le sentiment prévaut que les règles du jeu favorisent systématiquement les mêmes intérêts, la confiance s’effondre.
L'échec des tentatives précédentes de gouverner par le compromis témoigne de cette crise. La base matérielle qui permettait d'atténuer les tensions sociales s'est érodée. Le changement d'orientation politique auquel nous assistons aujourd'hui, marqué par une recherche d'autorité accrue, est une réponse à cette impasse. C'est une tentative de substituer la verticalité du pouvoir à un consensus devenu introuvable.
Pourtant, la vitalité démocratique exprimée les 10 et 18 septembre nous montre que cette voie est périlleuse. Elle révèle une aspiration collective à redéfinir ce qui fait société, à réinterroger la finalité même de notre organisation économique.
Face à ce vertige, notre responsabilité collective est immense. Elle exige de dépasser les postures pour ouvrir un débat sincère sur les alternatives structurelles et sur le changement de paradigme économique. Il s'agit de réaffirmer la primauté de l'intérêt général, de conditionner le soutien public à la contribution effective au bien commun, et de refonder nos services publics comme le socle indispensable de ce qui fait de nous une nation.
L'alternative que nous pouvons esquisser depuis nos territoires doit viser à :
Reprendre un contrôle public et démocratique sur les leviers économiques essentiels (foncier, énergie, investissement) pour répondre aux besoins locaux.
Inverser la logique de répartition des richesses, en défendant les salaires, l'emploi stable et le financement de nos services publics face aux revenus du capital.
Démontrer par l'action locale qu'un autre modèle, fondé sur la satisfaction des besoins humains et la coopération, est possible.
La tâche est immense, mais la crise actuelle nous impose de choisir notre camp. Celui de la gestion comptable au service d'un ordre économique qui s'épuise, ou celui de la défense des intérêts du plus grand nombre. C'est en construisant ce rapport de force, d'abord sur le terrain des idées puis par nos délibérations, que nous pourrons peser sur l'avenir.

Grâce à notre mobilisation collective – la vôtre, celle d'associations et d'élus –, nous avons obtenu une première avancée : des navettes de substitution circulent désormais le soir entre la gare de Meaux et le RER A à Serris-Val-d’Europe. C’est une bonne nouvelle, mais ce n’est qu’un premier pas !
Le compte n’y est pas. Cette solution, bien que nécessaire pour Meaux, laisse de côté des milliers d’entre vous dans les gares de Chelles-Gournay, Vaires-Torcy, Lagny-Thorigny et Esbly. Il n'est pas acceptable de créer un service à deux vitesses. C'est une question d'équité pour nos territoires !
C'est pourquoi j'ai officiellement demandé à la Présidente de la Région Île-de-France d'agir en urgence. Nous avons besoin, le temps des travaux, de navettes qui desservent toutes les gares concernées ou d'une prolongation des horaires des bus existants. Par exemple, pourquoi ne pas étendre les horaires de la ligne 311 depuis la gare de Noisiel pour desservir Vaires-Torcy ?
J’ai soulevé un autre point qui me semble essentiel : pourquoi fermer systématiquement la ligne tous les soirs, même quand il n’y a pas de travaux prévus ? Faciliter la gestion ne doit pas se faire au détriment de notre droit à la mobilité. J'ai demandé à la Présidente sa position sur ce sujet.
Je suis à vos côtés pour un service public de transport digne de ce nom, qui ne laisse personne sur le quai.

![]() À Mitry-Mory pour le forum des associations et du service public, avec la conseillère départementale Nathalie Moine. ![]() Au forum des associations d'Othis, aux côtés de la maire Viviane Didier ![]() À la Ferté-Gaucher, aux côtés de son maire et conseiller départemental Michel Jozon, pour la solennelle passation de commandement du chef de centre d’incendie et de secours. ![]() À Dammartin-en-Goële, aux côtés de son maire Vincent Clavier, pour commémorer la libération de la ville ![]() À Chauconin-Neufmontiers, avec la maire Marie Léal, pour remettre la médaille du Sénat à Michel Bachmann, Maire Honoraire, pour ses 20 ans d'engagement. ![]() À Oissery et Forfry, aux côtés du maire Jean-Louis Ragon, pour la commémoration du massacre des résistants du groupe Hildevert. Un hommage à ceux qui se sont battus pour la France. | ![]() Inauguration du centre socioculturel "la Marmite" à Chevry-Cossigny, aux côtés du maire Jonathan Wofsy, du sous-préfet et de la députée Céline Thiébault-Martinez. ![]() Rencontre fraternelle avec Otto Vaillant Frias, ambassadeur de Cuba, et Juan Miguel Garcia Diaz du Parti communiste cubain, au nom du groupe CRCE-K pour la levée du blocus et la coopération. ![]() Inauguration de l'Oasis à Trilport avec le maire Jean-Michel Morer. Une belle réussite qui fait revivre un site industriel centenaire grâce aux partenaires : CAF, EPF et Banque des Territoires. ![]() À Mitry-Mory, avec sa maire Charlotte Blandiot-Faride, pour commémorer la libération de la commune ![]() À Collégien, avec le maire Marc Pinoteau et le député Arnaud Bonnet, en soutien aux parents d’élèves mobilisés contre la fermeture d’une classe. ![]() À Saâcy-sur-Marne, aux côtés de la maire Katy Veysset, pour honorer les 2400 résistantes, dont Madeleine Riffaud, et résistants du dernier convoi de la déportation. ![]() À Melun en réunion sur le bilan de la rentrée scolaire 2025-2026, en présence du Préfet, du recteur et de la directrice d’académie. |

Je ne peux rester silencieuse face à la situation scandaleuse que subissent les 800 enseignants contractuels de notre département. Chaque jour, ils traversent notre vaste territoire, souvent mal desservi par les transports en commun, pour garantir le droit à l'éducation pour tous nos enfants. En retour, l'État les méprise.
Leurs frais de déplacement, qui représentent entre 200 et 500 euros par mois sur des salaires modestes d'à peine 2 000 euros, ne sont tout simplement plus remboursés ! Alors que jusqu'en avril 2025, les paiements étaient effectués sous deux semaines, l'Éducation Nationale annonce désormais qu'il faudra attendre... le premier trimestre 2026 !
C'est une véritable honte. On demande à ces enseignants, qui tiennent le service public d'éducation à bout de bras, de faire crédit à l'État pendant près d'un an. Dans le même temps, ce même État distribue 211 milliards d'euros d'aides publiques aux grandes entreprises, sans la moindre contrepartie. Deux poids, deux mesures.
Cette décision est non seulement injuste, mais elle est aussi dangereuse. Elle précarise des personnels essentiels et aggrave les inégalités entre les zones rurales et urbaines, menaçant la promesse républicaine d'une éducation de qualité pour tous, sur tout le territoire.
Face à cette situation inacceptable, j'ai officiellement interpellé Mme la Ministre de l'Éducation Nationale. Je demande :
L'URGENCE : Le déblocage immédiat des fonds nécessaires pour rembourser toutes les sommes dues.
LA LOI : L'instauration d'un délai légal de 30 jours maximum pour le remboursement des frais professionnels des contractuels de l'État.
L'AVENIR : Un plan de recrutement massif d'enseignants titulaires, notamment parmi les contractuels actuels, avec des salaires enfin attractifs pour assurer un maillage éducatif solide et pérenne.

J'ai officiellement interpellé le Ministre de la Santé concernant le statut des Praticiens à Diplôme Hors Union Européenne (PADHUE). Le sujet est simple : la France compte sur leur travail, mais leur refuse la reconnaissance et la stabilité.
Posons les faits :
17 619 médecins en exercice, soit 7,5 % du corps médical, sont des PADHUE. Ils sont un pilier essentiel de notre offre de soin.
Nous les recrutons pour combler une pénurie que nous avons nous-mêmes organisée, mais nous les maintenons dans des statuts précaires, avec des procédures d'intégration complexes et une rémunération qui ne reflète pas toujours leur niveau d'engagement.
Cette incohérence a des conséquences concrètes, notamment en Seine-et-Marne. Un hôpital public a versé des primes pour attirer des praticiens dans un territoire sous-doté. Aujourd'hui, le Trésor Public exige que ces mêmes médecins remboursent ces sommes. On parle d'un montant total de 2,7 millions d'euros.
Un système de santé ne peut pas fonctionner durablement en précarisant une part significative de ses effectifs. C'est un non-sens gestionnaire et une rupture du contrat de confiance.
Mes demandes au gouvernement sont donc claires et pragmatiques :
Régler la situation en Seine-et-Marne. L'État doit prendre ses responsabilités et annuler cette dette qui n'aurait jamais dû incomber aux praticiens.
Rationaliser le système. Mettre en place un parcours de régularisation et de titularisation clair, rapide et équitable pour les PADHUE qui prouvent chaque jour leur compétence sur le terrain.
Défendre ces médecins, c'est défendre la cohérence et la solidité de notre service public de santé.

Avec Charlotte Blandiot-Faride, Maire de Mitry-Mory, et Céline Malaisé, Conseillère régionale d’Île-de-France, nous dénonçons une situation inacceptable pour les Franciliens.
C'est une nouvelle fois la douche froide pour les millions d'usagers du RER B. Nous apprenons par la presse que la livraison des nouvelles rames MI20, attendues depuis des années pour remplacer des trains à bout de souffle, est ENCORE repoussée !
Initialement promises pour 2025, puis 2027, la livraison complète est désormais annoncée pour… 2033 ! C'est un nouveau coup porté aux habitants de Seine-et-Marne et de tous les territoires traversés par cette ligne essentielle au quotidien.
Comment accepter que nos vies, notre temps et notre confort soient à ce point méprisés ? Chaque jour, des pannes, des retards, des conditions de transport indignes. Pendant ce temps, des milliards sont investis pour le CDG Express, un train pour touristes et voyageurs d'affaires qui cannibalisera les voies du RER B et dont les travaux compliquent déjà nos trajets quotidiens.
Deux poids, deux mesures !


Pour une juste fiscalité de l’électricité et du gaz - On soutient la proposition de loi des @senateursCRCE pour un taux réduit de TVA sur l’énergie en signant ici ➡️ # via @Senat
— Sénateurs CRCE-K (@senateursCRCE)
2:45 PM • Sep 15, 2025




















